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LA PHOTOGRAPHIE DE SPECTACLE… Un des domaine de la photographie que j’apprécie énormément. Pourquoi ? Parce que jusqu’ici, elle a toujours été un réel challenge dans ma pratique. Et pourtant je n’en suis pas à mon premier coup d’essai. Ce que j’ai appris dans la photographie de spectacle, c’est que c’est certainement le domaine ou il est vraiment important d’être « callé » et attentif. Il y a tellement de paramètres à prendre en compte… autant du point de vue humain que technique.

J’ai toujours eu cette impression d’aller « au combat », de me « jetter dans la fosse aux lions » et je pense que ce sentiment venait du fait que je ne me suis pas toujours senti « prêt » et pourtant j’ai toujours relevé ce défis. Ce qui a changé aujourd’hui ? C’est que maintenant je sais… maintenant j’ai compris comment cela fonctionne dans l’ensemble.

Je vais te revéler ce que j’ai appris sur la PHOTO DE SPECTACLE du début à la fin du processus.

Tout d’abord, tu devras garder ton calme, je suis plutôt du genre stressé, stressé de ne pas être au bon endroit, stressé d’avoir manqué une prise, stressé lorsque la luminosité est trop basse etc. J’ai appris que toutes les photos ne sont pas « faisables » car notre matériel a ses propres limites. Au lieu de stresser pour ce que tu ne peux pas réaliser, soit content et enjoué pour ce que tu as réaliser. Ca me paraît être une notion très importante dans tous les domaines de la photographie.

1. LES PREPARATIFS :

A. Ton boîter tu règleras  :

La Vitesse d’obturation : Un spectacle de danse ça bouge vite et il est clair que tu dois absolument figer le mouvement au risque d’avoir un flou du mouvement (surtout les mains et je déteste ça) ou du bougé. Alors en ce qui me concerne ma vitesse de base est de 1/300 s. que j’augmente ou diminue selon mes besoins (max. 1/500 et min. 1/100)

La Sensibilité ISO : Toutes ces lumières changeantes rendraient fou ton capteur. Ne fais donc pas l’erreur de mettre ta sensibilité iso sur automatique. De plus des ISO trop élevés, tu auras des grains sur tes photos en plus du risque de les cramer. Des ISO trop bas, tes photos seront tout simplement trop sombres (bouchées). Pour ma part, ma référence en matière d’ISO est de 4000 à 5000. Je n’y touche plus durant tout le spectacle, néanmoins je compense avec ma vitesse d’obturation au besoin.

L’Ouverture du Diaphragme : La valeur la plus basse possible suite à une faible luminausité soit à f/2.8. Mais il peut m’arriver de monter à f/4 pour une marge de sécurité.

Pour le confort des spectateurs et des danseurs : Primo, enclenche le mode silencieux de ton boîtier, ça évitera que l’on entende le « clic clac » lorsque tu prends tes photos. A la longue, ça doit être gênant. Deuxio, coupe l’éclairage LCD à l’arrière de ton boîtier pour éviter cette lumière isolée (vue par les spectateurs) à chaque déclenchement. Hé oui, tu dois être le plus discret possible même si la musique est forte. ATTENTION : le flash est strictement interdit, non seulement ça incommode tout le monde (l’éclairagiste y.c), en plus ça dénaturise totalement la scène et casse l’ambiance lumineuse.

Pour ton confort : Etant muni de mes deux boitiers, j’utilise un harnais me permettant de les transporter plus facilement. J’apprécie beaucoup cette combinaison car elle me permet de passer rapidement d’une focale à l’autre. D’un côté j’ai mon Sigma 24-70mm 2.8 (pour les plans plus larges) et de l’autre mon Nikkor 70-200mm 2.8 (pour les plans serrés). Inutile de te faire une théorie sur les objectifs dits lumineux.

Si tu ne dispose que d’un boîtier, j’ai appris que utiliser un monopode (surtout pas de trépieds) pourrait être d’un grand confort, il confère stabilité et maniabilité. Pourquoi ne pas essayer !

En conclusion : Etre au clair dans ta tête avec ces quelques notions de base te permettra de partir l’esprit léger et de gagner en assurance. Mais cela ne suffit pas à me tranquiliser pour autant. Je vais donc te dévoiler ta prochaine étape pour des photos de spectacle correctes voires réussies.

B. L’anticipation tu adopteras :

Pour réussir cette épreuve qu’est la photographie de spectacle, il va falloir anticiper au maximum. Lors de la prise de contacte avec l’organisateur, essaye… non va assister aux répétitions, surtout la répétition générale avant la représentation officielle. 

Assister à la répétition générale te permettra de connaitre : 

– la durée du spectacle

– le type et les dimensions de la scène 

– la découverte de la salle de spectacle (important pour localiser tes emplacements afin d’éviter de déranger)

– le type d’éclairage (important pour régler ton boîter)

– les costumes, le nombre de danseurs, les chorégraphies etc…

– les contraintes connues

C. La meilleure place tu trouveras :

Les spectacles de danse se font dans divers types de scènes : une simple salle, une astrade, une salle de théâtre etc… tout est possible. Il va falloir trouver le meilleur emplacement pour être au plus près des danseurs sans déranger les danseurs, ni le public. 

ATTENTION : Ne te place pas au fond de la salle au risque d’être gêné par des personnes en face en face de toi et encore moins dans le public, car quelqu’un t’empêchera de cadrer en toute liberté. Ou encore le bruit à chaque déclenchement risque de déranger fortement les spectateurs. 

N’hésite pas à expliquer à l’organisateur du spectacle ta démarche de te placer devant la scène, au pied des premiers rangs des spectateurs. Assure toi de ne jamais gêner la vue des personnes du premier rang. D’avoir ton sac photo posé au sol avec tout le matériel nécessaire (batterie de rechange, cartes mémoire, objectifs etc…). Une fois installé, tu ne peux plus le bouger (ton sac) pendant la durée de tout le spectacle.